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SCIFI...DAVE
20 novembre 2009

DVD Stargate SG-1 Children of the Gods : Le test

Titre original : Stargate SG-1 - Children of the Gods 

Date de commercialisation : disponible depuis 9 septembre 2009



C’est en 2008 que Brad Wright, co-réalisateur de la série, a pris la décision de remettre au goût du jour le pilote de
Stargate SG-1 Enfants des Dieux. “Je l’ai vu à la télévision et je me suis dit que nous pouvons faire mieux que cela. Et ce n’était pas seulement les effets spéciaux mais c’est l’ensemble de l’histoire et notre façon de la raconter. C’était la faute du format 4/3 qui lim itait le champ de vision. Et je pense que la bande-son était mal exploitée et la musique inadaptée à ce que nous voulions faire passer. Et franchement, c’était parfois un peu mal écrit. " Cette version remasterisée est donc censée remédier aux lacunes et incohérences que l’on pouvait y repérer au fur et à mesure du déroulement des dix saisons de la Série.


L’HISTOIRE


Nous replongeons ainsi 12 ans en arrière, a l’époque de la création de l’équipe SG-1 et de la naissance du mythe. Après le succès du film de Roland Emerich, la série Stargate SG-1 fut inaugurée en 1997 par le fabuleux pilote Enfants des dieux, double épisode d’1h30, auquel on doit sans aucun doute les clefs de la réussite de la série et de sa longévité pendant 10 ans. Cet épisode reprend l’histoire du film, un an après le retour sur terre d’O’Neil et de ses hommes. La Porte des Etoiles est à l’abandon, gardée par quelques soldats désoeuvrés lorsque celle-ci est réactivée par des envahisseurs extraterrestres qui sèment la destruction sur leur passage. O’Neil est à la retraite. Après l’intrusion dans la base du SGC d’Apophis et de ses sbires, le Colonel O’Neil reprend du service et crée une nouvelle équipe pour retourner sur Abydos à la recherche de Daniel Jackson. On fait alors la connaissance du major Samantha Carter puis plus tard, sur Chu’lak, celle de Teal’c, le Jaffa renégat qui deviendra le quatrième équipier de SG-1.


Un peu plus d’un mois après la sortie de cette nouvelle version, Unification peut enfin vous faire part de ses réflexions. Pour cela, nous l’avons testée en parallèle avec la version originale afin de juger "objectivement" des changements apportés. Nous ne donnerons pas ici une liste exhaustive de tous les changements effectués, vous laissant ainsi le plaisir de découvrir par vous-mêmes ceux auxquels vous serez le plus sensibles.


LES "PLUS" DE LA NOUVELLE VERSION


Un nouveau générique et la musique de Joel Goldsmith annoncent dès le début les intentions de l’auteur. De nombreux dialogues ont été recréés, tant dans la version anglaise que pour le doublage français.


height="200" />- Pour la V.O., Christopher Judge (Teal’c) a par exemple entièrement redoublé ses dialogues, car il jugeait lui aussi que sa voix était loin d’égaler celle des saisons suivantes (de plus, il était enrhumé lors du tournage). Le résultat est une vrai merveille car il donne ainsi plus de force et de caractère à son personnage. Amanda Tapping et Michael Shanks ont eux aussi doublé certaines de leurs scènes.


- Pour la version française, les dialogues ont été retravaillés dans leur intégralité par les doubleurs qui ont fait la version originale, à l’exception de la voix du Général Hammond interprété à l’origine par Albert Augier, et remplacé ici par Michel Ruhl.


Le format d’image de « Children of the Gods : Final cut » passe du 4/3 au 16/9, comme pour les dernières saisons de SG1 et Atlantis, ce qui aurait amélioré les possibilités de montage explique Brad Wright : « certains plans sont plus beaux et plus efficaces en 16/9. Le résultat est superbe ! ». Un petit bémol cependant, il existait déjà deux autres versions de l’épisode Enfants des Dieux qui, eux aussi, sont en 16/9 !!!


Bien qu’à l’époque le tournage ait été effectué en stéréo, l’équipe technique a remixé la bande son d’origine. Elle profite ainsi du Dolby 5.1 pour toutes les langues, donnant ainsi une tonalité plus homogène et une meilleure répartition spatiale des voix et des sons. L’équilibre sonore est parfait et très proche de celui atteint dans les téléfilms récents.


Quelques scènes supplémentaires ont fait leur apparition. Il s’agit de prises non utilisées lors de la première version (Prises alternatives, Stock footage et angles de prise de vue différents, nouveaux mat paintings pour la pyramide d’Abydos et le palais d’Apophis sur Chu’lak) mais aussi de nouvelles scènes tournées spécialement pour l’occasion. Les plus notables sont celles avec Apophis (Qui a pris lui aussi quelques kilos en 12 ans !!!).


A quelques exceptions prés, tous les effets spéciaux ont été retravaillés. L’épisode bénéficie de tous les progrès techniques acquis lors des dix années qu’a duré la Série. C’est le cas par exemple pour l’harmonisation de l’horizon des événements lorsque la porte des étoiles est enclenchée, ce qui ressemble tout à fait à ce que l’on voit dans les dernières saisons de SG1 et SGA. Les scènes de bataille comme l’attaque des 2 superbes planeurs Goa’ulds (Images de synthèse) à la fin du film au lieu d’un dans la version initiale (Maquette).


Le vortex qui amène les personnages sur Abydos a lui aussi été retravaillé. L’ancien était tiré du film Stargate alors qu’ici, on découvre désormais un superbe vortex bleu plus régulier et fidèle à celui utilisé pour Atlantiset la fin de SG-1.


Le rendu d’ensemble est nettement amélioré malgré les limites dues à une prise de vue en 16 mm qui date de 12 ans et qui laisse apparaître des zones floues dans certaines scènes. La numérisation de l’image se traduit cependant par une luminosité plus intense et profonde que la version initiale. Le contraste a lui aussi été amélioré tout au long du film dont le rendu est désormais vraiment excellent.


Mais le plus indéniable progrès de cette version, c’est la mise en valeur du personnage de TEAL’C. Dans la version d’origine, on pouvait se demander pourquoi il avait décidé de trahir Apophis et d’aider les terriens à s’échapper. A plusieurs reprises au cours de l’histoire, Brad Wright ajoute différents plans de Teal’c montrant l’incompréhension, le ressentiment grandissant de notre héros vis à vis des actes de son "Maître", apportant ainsi plus de profondeur au personnage joué par Christopher Judge. On comprend alors mieux son changement de camp. A la fin de l’épisode, un nouveau dialogue nous permet de mieux appréhender ce que sont les Jaffas lorsqu’il accompagne O’Neill et les évadés vers la Porte des étoiles.


LES "MOINS" DE LA NOUVELLE VERSION


Certains se sont extasiés des changements dont nous allons nous faire l’écho maintenant. Nous nous contenterons de quelques exemples choisis, à vous d’en trouver d’autres.


Pour corriger l’une des incohérences relevées par la fans, le fait qu’Apophis et ses Jaffas apparaissent et disparaissent au début de l’épisode par le même Vortex, Brad Wright a ajouté l’ordre d’Apophis à l’un de ses gardes lui demandant de réactiver manuellement la porte. Très bonne idée mais vue la distance à laquelle ils se trouvent alors de la porte (1 mètre environ), tout ce beau monde aurait du être "grillé". On remplace une incohérence par une autre.


Parmi les dialogues qui sont modifiés, la phrase "culte" de Carter lorsqu’elle se présente à O’Neill, "Ce n’est pas parce que mes organes génitaux sont à l’intérieur de mon corps que je vous suis inférieure, mon Colonel !" est stupidement remplacée par "Pendant la guerre du Golfe, j’ai effectué une centaine d’heures de vol dans l’espace aérien ennemi, alors, est-ce que je suis assez costaud pour vous ou est-ce qu’il faut qu’on fasse un bras de fer ?". Je vous laisse juge de l’intérêt du changement, en particulier au niveau de la compréhension du caractère de Carter, de son sens de l’humour et de sa répartie !!!


Le harem d’Apophis est quant à lui occulté. Bien sûr, quelle horreur de présenter une telle dépravation à un public familial ! Par contre, les gros plans de la larve Goa’uld ne sont pas épargnés aux téléspectateurs de tous âges.


Les scènes de nudité sont elles aussi gommées. Ainsi, la scène pendant laquelle Sh’are nue est présentée devant Apophis pour recevoir la larve goa’uld de sa reine disparaît "pudiquement" par un savant arrangement de plans choisis. Pendant qu’il y était, Brad aurait pu aussi cacher l’aspect assez peu ragoutant de la larve qui risque davantage de choquer les enfants qu’un corps de femme nue.


La scène où Kawalski se fait infecter par une larve goa’uld disparaît complètement, de même que la scène finale ou il descend la rampe avec les yeux illuminés. Si l’on espère attirer un nouveau public vers la série, je me demande ce qu’il comprendra à l’épisode suivant, L’ennemi intérieur, dans lequel Kawalski est présenté comme une menace pour la base.


Le montage de certaines scènes dans un ordre différent n’apporte pas autre chose qu’un rythme différent à l’histoire. L’agencement des rushs est complètement bouleversé pour raconter l’histoire sous un autre "angle". Après la capture de l’officier dans la base du SGC, Apophis retourne sur Chu’lak pour présenter l’hôte à la larve de la Reine, qui la rejette aussitôt. Ce n’est qu’après cet échec qu’Apophis poursuit sa quête en se rendant sur Abydos où il capture Sha’re.


LES BONUS


les 2 bonus sont intéressants mais sont insuffisants pour bien comprendre ce qui a motivé Brad Wright a ré-éditer ce pilote.


1) Le commentaire audio


Richard Dean Anderson se prête pour la première fois à l’exercice du commentaire avec le producteur Brad Wright. Il nous explique ainsi tout au long du film les plans qui changent. Il nous apprend aussi que c’était la direction de la MGM qui tranchait, alors que lui et Jonathan Glassner n’était pas d’accord sur certains choix de scènes. On apprécie l’humour de Richard Dean Anderson au cours de ce dialogue où il nous révèle qu’il n’a pas revu l’épisode depuis 12 ans, ce dont on s’aperçoit tout de suite vus les nombreux trous de mémoire et moments de surprise qu’il affiche tout au long de l’épisode.


2) « Back to the beginning » (Les origines)


Dans cette vidéo en VOSTF, Brad Wright est interviewé sur ces motivations quant à la réédition du pilote et comment il a réalisé ce travail. Ensuite, c’est au tour de Michelle Comens, superviseur des effets spéciaux, de nous expliquer les différentes améliorations apportées au film. Cette vidéo assez courte ne nous permet pas cependant de comprendre les choix des réalisateurs et leurs combats contre les décideurs de l’époque.


LES MENUS


Pas de quoi fouetter un chat ! Si les images sont très belles, les menus sont statiques à souhait. Je regrette celui de la version des éditions Atlas où l’on se promenait en 3D dans la salle de la porte et dans la salle de commande. Cette réédition aurait là aussi mérité mieux.


EN CONCLUSION


Si Brad Wright avait pour ambition de corriger les erreurs du pilote par rapport à la trame historique de la série, remettre à niveau les effets spéciaux, on peut alors considérer qu’il a rempli sa mission.


Cependant, comme nous l’avons vu, si c’est pour rendre le film plus accessible à un public familial, le résultat est beaucoup plus douteux. De ce point de vue, la nouvelle version est assez insipide et correspond bien à l’état d’esprit souhaité par l’administration Bush. Dommage que Brad Wright n’aie pas anticipé la victoire d’Obama. Nous aurions peut-être eu droit à plus d’audace, qualité à laquelle Stargate SG-1 nous avait habitués. Espérons que quelques fans talentueux refassent à leur manière cet épisode en alliant les qualités techniques de ce "Final Cut" et le déroulement et les dialogues de l’épisode original.




FICHE DU DVD


- Edition Simple DVD 
- Zone 2, 
- Format : 1.77 - 16/9 anamorphique (compatible 4/3) 
- Langues : Anglais (DD5.1), Français (DD5.1), Allemand (DD5.1),, Espagnol (DD5.1),, Italien (DD5.1), 
- Suppléments : Commentaires audio de Brad Wright et Richard Dean Anderson – Les origines : documentaire sur le film.


FICHE DU FILM


- Durée du film : 1H30 
- Réalisateur : Mario AZZOPARDI 
- Scénariste : Jonathan GLASSNER et Brad WRIGHT 
- Acteurs Principaux : Richard Dean ANDERSON, Michael SHANKS, Amanda TAPPING, Christopher JUDGE, Don S. DAVIS, Jay ACOVONE, Peter WILLIAMS, Gary JONES, Alexis CRUZ… 
- Producteurs : Jonathan GLASSNER et Brad WRIGHT 
- Distributeur DVD : FOX FRANCE 



LIENS 
- Liens vers articles Unification : Stargate SG-1 : En avant pour l’édition spéciale du pilote de SG-1


Photos © 2009 Fox Pathé Europa

SOURCE: http://www.unificationfrance.com

 

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